Mausolée Goblet d'Alviella
Le mausolée a été édifié entre 1887 et 1889 par l'architecte Adolphe Samyn : il reflète les options philosophiques et les convictions religieuses universalistes de son commanditaire, le comte Eugène Goblet d'Alviella (1846-1925).
L'exécution du monument fut confiée à Georges Houtstont, sculpteur à Bruxelles.
Architecture
Réalisé en pierre calcaire de l'Ourthe et en pierre bleue de Soignies, le mausolée affecte l'allure générale d'un temple hindou, tout en empruntant des éléments stylistiques à l'art égyptien, à l'architecture grecque, à l'architecture omeyyade, à l'architecture romane...
C'est ainsi que l'on trouve un bas-relief de style égyptien, des colonnes dont la partie inférieure cannelée évoque l'architecture de l'antiquité grecque alors que la partie supérieure est de style hindou, des merlons caractéristiques de l'architecture omeyyade, identiques à ceux qui somment les façades de la grande mosquée de Cordoue, des frises de dents de scie typiques de l'art roman...
Inscriptions et symboles
Les convictions universalistes du comte Goblet d'Alviella se reflètent également dans les inscriptions et symboles empruntés aux grandes cultures de la planète.
Les quatre faces du monument portent l'inscription « L'être unique a plus d'un nom », en français, en grec, en hiéroglyphes égyptiens et en sanscrit.
Les colonnes du mausolée portent des inscriptions en caractères cunéiformes, en hébreu, en arabe, en chinois... ainsi que des symboles empruntés à différentes cultures comme l'ânkh (la croix ansée, symbole de vie des Égyptiens), un chrisme chrétien, une svastika, une pyrée et le feu, symbole d'Ormuzd ou d'Ahura Mazda, un serpent qui se mord la queue...